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Malgré sa débâcle électorale, Ishiba s'accroche au pouvoir
Malgré sa débâcle électorale, Ishiba s'accroche au pouvoir

La Presse

time7 days ago

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Malgré sa débâcle électorale, Ishiba s'accroche au pouvoir

(Tokyo) L'impopulaire premier ministre japonais Shigeru Ishiba a manifesté son intention de rester au pouvoir malgré la cuisante défaite aux élections sénatoriales de dimanche, à l'issue desquelles il ne dispose plus de majorité dans aucune des deux chambres du Parlement. Kyoko HASEGAWA Agence France-Presse Lors du scrutin de dimanche, qui a renouvelé 125 des 248 sièges de la chambre haute, le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) de M. Ishiba et son allié Komeito (centre droit) n'ont remporté que 47 sièges à eux deux, selon les résultats officiels rapportés lundi par la télévision publique NHK et d'autres médias. Quoique supérieur aux projections initiales des médias locaux, ce résultat reste en deçà des 50 sièges nécessaires aux deux partis pour conserver leur majorité. Ils ne compteront plus que 122 sénateurs, même si l'opposition, très fragmentée, n'apparaît pas en mesure de former une majorité alternative. De quoi exacerber les spéculations sur une démission de Shigeru Ishiba, 68 ans, en fonction depuis dix mois seulement. Interrogé dimanche soir sur son intention de rester en place, le premier ministre a répondu à un média local : « c'est bien cela ». « Des changements dans l'environnement extérieur, comme la situation internationale, ou des désastres climatiques, ne peuvent pas attendre que la situation politique s'améliore », a expliqué M. Ishiba au cours d'une conférence de presse lundi. « Pour cette raison, bien que je sois tout à fait conscient de notre profonde responsabilité dans le résultat des élections, pour ne pas paralyser les affaires politiques, je pense que je dois assurer ma responsabilité en tant que parti ayant recueilli le plus de suffrages », a-t-il dit. Pour Takeshi Nemoto, 80 ans, un militant du PLD, interrogé par l'AFP, le choix d'un nouveau chef de file « serait un combat perdu d'avance pour le parti » et compliquerait en outre les discussions sur les droits de douane avec le président américain Donald Trump. Terrain inconnu La coalition gouvernementale est déjà en minorité à la chambre basse du Parlement, depuis une débâcle aux élections législatives anticipées de l'automne – que M. Ishiba avait lui-même convoquées après avoir pris en septembre la tête du PLD. Le PLD gouverne le Japon de manière quasi ininterrompue depuis 1955, malgré de fréquents changements de dirigeants. Le Japon entre désormais « en terrain inconnu, avec un gouvernement en minorité dans les deux chambres du Parlement, situation inédite depuis la Seconde Guerre mondiale », rappelle Toru Yoshida, professeur de sciences politiques à l'Université Doshisha. Le Parti démocrate constitutionnel (centre gauche), principale force d'opposition, a lui gagné 22 sièges, et le Parti démocrate du peuple (centriste) 17 sièges. Surtout, le parti populiste anti-immigration Sanseito, au slogan « Le Japon d'abord », fait une forte percée avec 14 sièges remportés dans la chambre haute, contre deux auparavant. Riz cher En raison de leur absence de majorité à la Diète, le PLD et Komeito devaient déjà transiger avec l'opposition pour faire voter leurs textes, alors même que la conjoncture s'assombrit. L'inflation reste forte (+3,3 % en juin hors produits frais), tirée par une vertigineuse flambée des prix du riz, qui ont doublé en un an. Pour atténuer l'impact inflationniste, M. Ishiba a étendu les aides au logement, prolongé des subventions à l'énergie, et s'est engagé à verser des chèques d'aides aux citoyens. Les autorités ont également débloqué une partie des réserves stratégiques de riz pour faire baisser les prix, sans succès pour l'heure. Par ailleurs, l'offensive douanière de Donald Trump a fait plonger d'un quart les ventes automobiles vers les États-Unis, un secteur qui représente 8 % des emplois dans l'archipel. La menace de surtaxes américaines généralisées de 25 % au 1er août fragilise le tissu économique nippon, très dépendant des exportations. Alors que le négociateur japonais Ryosei Akazawa s'est rendu à sept reprises aux États-Unis, les pourparlers avec Washington s'enlisent. Les marchés financiers s'inquiètent, eux, des dérives budgétaires, les massifs plans de relance et d'aides du gouvernement Ishiba aggravant un endettement déjà lourd. Plusieurs émissions obligataires de Tokyo ont été boudées ces derniers mois, faisant s'envoler les taux nippons.

Japon : le premier ministre Shigeru Ishiba prévoit de démissionner après sa débâcle électorale
Japon : le premier ministre Shigeru Ishiba prévoit de démissionner après sa débâcle électorale

Le Figaro

time7 days ago

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Japon : le premier ministre Shigeru Ishiba prévoit de démissionner après sa débâcle électorale

Selon les journaux locaux, le premier ministre a fait part de son intention de se retirer à ses proches, dans la foulée de l'annonce mercredi d'un accord commercial entre les États-Unis et le Japon. Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba prévoit d'annoncer sa démission prochainement, ont rapporté ce mercredi des médias locaux, après une débâcle électorale ayant privé sa coalition gouvernementale de la majorité à la chambre haute. Dans la foulée de l'annonce mercredi d'un accord commercial entre les États-Unis et le Japon, le premier ministre a fait part de son intention à ses proches de quitter ses fonctions d'ici la fin août, d'après le quotidien Mainichi. Le journal Yomiuri affirme, quant à lui, qu'il annoncera sa démission d'ici la fin juillet, sans toutefois préciser la date exacte de son départ. À lire aussi «Jamais je ne conseillerais à un industriel d'y ouvrir une usine» : pourquoi le Japon n'attire pas les investissements étrangers ? Publicité Les appels à la démission se sont intensifiés Lors d'élections sénatoriales dimanche, la coalition gouvernementale emmenée par le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) de M. Ishiba a essuyé une cuisante débâcle, perdant sa majorité à la chambre haute. En colère face aux scandales minant le PLD, à l'inflation persistante et à l'envolée des prix du riz, des électeurs se sont tournés vers d'autres partis, notamment le parti anti-immigration Sanseito, fondé il y a cinq ans avec pour mot d'ordre «le Japon d'abord». La presse japonaise indique que les appels à la démission de Shigeru Ishiba se sont intensifiés au sein du PLD depuis les résultats de l'élection à la chambre haute. Le premier ministre de 68 ans aurait toutefois attendu pour communiquer sa décision la conclusion d'un accord commercial avec Washington, juste à temps avant la date limite du 1er août pour l'imposition d'une lourde surtaxe douanière américaine. Le premier ministre avait pris la direction du parti en septembre, à sa cinquième tentative. Mais sa coalition avait ensuite perdu sa majorité à la chambre basse du Parlement en octobre lors de législatives anticipées, enregistrant le pire résultat du PLD depuis 15 ans. Depuis, la coalition au pouvoir, composé du PLD et de son petit allié centriste Komeito, est contrainte de négocier avec les partis d'opposition pour faire adopter les lois.

Peur des étrangers, théories complotistes... Sanseito, le parti populiste qui a le vent en poupe au Japon
Peur des étrangers, théories complotistes... Sanseito, le parti populiste qui a le vent en poupe au Japon

Le Figaro

time20-07-2025

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Peur des étrangers, théories complotistes... Sanseito, le parti populiste qui a le vent en poupe au Japon

Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - S'il perce aux élections sénatoriales dimanche, ce nouveau parti pourrait dynamiter l'immuable paysage politique nippon. Perchée sur une estafette orange au beau milieu de la circulation délirante d'un quartier piétonnier de Tokyo, Saya, candidate aux élections sénatoriales de dimanche pour le parti Sanseito tente de capter l'attention des badauds. La veille, elle a parlé du péril que représentent les étrangers, reprenant l'antienne qui a valu à son parti la popularité chez les uns, l'opprobre chez les autres. Cette fois, elle aborde l'économie. « Les enfants ne mangent plus à leur faim. 15 % des Japonais sont pauvres. Les salaires baissent depuis 40 mois. Unissons-nous, on se disputera après ! », supplie-t-elle, la voix éraillée. Une petite foule attentive se forme à ses pieds, survolée par les invectives que s'échangent soutiens (« Tu parles vrai, toi ! ») et opposants (« Levons-nous contre les racistes ! »). « Toi aussi, l'homme aux lunettes roses, je t'aiderai ! », promet Saya en s'adressant à un jeune opposant qui vocifère à pleins poumons. Le ton monte parfois…

Élections au Japon : le parti populiste et anti-immigration nie tout lien avec la Russie
Élections au Japon : le parti populiste et anti-immigration nie tout lien avec la Russie

Le Figaro

time17-07-2025

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Élections au Japon : le parti populiste et anti-immigration nie tout lien avec la Russie

Le parti populiste Sanseito est au cœur de la polémique alors qu'une candidate débutante est apparue lundi dans une interview publiée sur le compte X de la version japonaise du média d'État russe Sputnik. Un parti populiste en progression dans les sondages avant les élections sénatoriales de dimanche au Japon a nié tout lien avec la Russie, après qu'une de ses candidates a accordé une interview à un média d'État russe. La vie politique japonaise est dominée depuis longtemps par le Parti libéral-démocrate (PLD, centre droit), les groupes populistes restant en marge. Mais le parti anti-immigration Sanseito surfe actuellement sur une vague de soutien populaire grâce à son programme provocateur prônant la «priorité au Japon», qui s'oppose notamment au mondialisme, à l'immigration et aux capitaux étrangers. Des sondages suggèrent qu'il pourrait remporter plus de 10 sièges à la chambre haute, contre deux actuellement, alors que la coalition du Premier ministre Shigeru Ishiba risque de perdre sa majorité. Publicité La polémique actuelle concerne «Saya», une candidate débutante de Sanseito, apparue lundi dans une interview publiée sur le compte X de la version japonaise du média d'État russe Sputnik. Cette interview a semé la confusion et suscité des spéculations sur de possibles affinités prorusses du parti, ce que son chef Sohei Kamiya a démenti mardi lors d'une émission diffusée en ligne. «Une diplomatie équilibrée avec tous les pays» «Ni avec la Russie, ni avec la Chine, ni avec les États-Unis. Nous n'en avons pas. Nous maintenons une diplomatie équilibrée avec tous les pays», a-t-il affirmé. Sohei Kamiya, 47 ans, a attribué l'interview de Saya sur Sputnik à une «erreur humaine», affirmant n'avoir eu aucune connaissance de cette initiative. La position de Sanseito sur la Russie avait déjà été critiquée auparavant, lorsque le chef du parti avait affirmé que la Russie ne devait pas être tenue entièrement responsable de la guerre en Ukraine. «L'invasion militaire de la Russie était bien sûr mauvaise, mais il y a des forces aux États-Unis qui ont poussé la Russie à agir ainsi», a déclaré Sohei Kamiya mardi. «J'ai donc dit une fois qu'il n'était pas juste de dire que la Russie est la seule à blâmer, et les gens ont commencé à dire que j'étais prorusse», a-t-il ajouté. Le secrétaire général adjoint du gouvernement, Kazuhiko Aoki, a déclaré mercredi que «le Japon devient lui aussi une cible» d'ingérences électorales étrangères via les réseaux sociaux. L'Union européenne a interdit Sputnik, ainsi que d'autres médias d'État russes, pour «désinformation et manipulation de l'information». L'agence a également été sanctionnée par les États-Unis.

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